Dans cet article je voudrais vous parler de mon rapport à la méditation, de la découverte de cette approche méditative qu’est la « méditation du coeur » et plus particulièrement vous expliquer en quoi cette méditation a été une véritable révélation pour moi.
A mes yeux, méditer pour méditer n’a pas grand intérêt. Méditer est une pratique utile si elle nous permet non seulement de mieux vivre notre quotidien et nous aide à traverser les épreuves de la vie mais également si elle nous place sur le chemin de la reconnexion à notre part spirituelle, à notre âme, à notre identité profonde.
Je suis loin d’être une experte en méditation, j’entends par là que je n’ai pas expérimenté beaucoup d’approches méditatives différentes. Par conséquent, je ne présente pas la méditation du coeur comme étant une approche universelle, « meilleure » que d’autres approches ou encore plus « efficace ». Je souhaite simplement témoigner de ce qu’elle m’a apporté, de comment elle m’a nourrie et enrichi mon cheminement et de ce en quoi elle a soutenu ma reconnexion à ma part spirituelle.
Dans le domaine de l’émancipation de l’être et en particulier de l’émancipation spirituelle, il n’y a pas de voie toute tracée. C’est à chacun de découvrir sa voie, de cheminer personnellement et individuellement. Les personnes que nous rencontrons et les approches qu’elles proposent peuvent nous inspirer, nous aider mais en définitive, ce que la vie attend de nous c’est que nous apprenions à entendre et écouter notre propre guidance intérieure afin de déployer nos propres ailes, notre propre individualité.
Je pense qu’il est important de rester à tout moment à l’écoute de ce qui est bon et juste pour soi, de ce qui contribue réellement à notre bien être et à notre évolution. Un outil ou une approche spécifique peut nous aider ponctuellement, durant une phase de notre vie, et devenir obsolète par la suite. Ou inversement, une autre approche ou pratique peut se révéler tellement éclairante qu’elle en devient fondatrice et s’intègre durablement dans nos pratiques régulières (voire quotidiennes).
C’est par la méditation de pleine conscience que j’ai tenté mes premières expériences méditatives. A l’époque, me déposer sur un coussin, m’asseoir en tailleur, fermer les yeux et me placer à l’écoute de ma respiration était déjà toute une aventure en soi. Etrangement, cela faisait monter en moi beaucoup d’agitation, beaucoup d’impatience et beaucoup de peurs également. Phénomènes qui me paraissaient absolument curieux (voire même contradictoires) puisque d’après mes recherches, mes lectures, j’avais compris que la méditation est censée au contraire nous apaiser, nous permettre de nous détendre et potentiellement nous permettre de développer nos facultés spirituelles… Autant vous dire que je n’y étais pas. J’avais l’impression d’être un imposteur. Je jouais le rôle de la méditante mais… en réalité je ne méditais pas, je restais aux prises avec cette agitation grandissante à l’intérieur de moi.
J’ai pourtant persévéré quelques temps, me disant que si cela profitait à d’autres, cela valait la peine de m’accrocher un peu, notamment en participant à des stages de yoga durant lesquels nous étions amenés à pratiquer la méditation plusieurs fois par jour. J’ai pu alors observer une première évolution sur mes plans intérieurs. Au fil de ma pratique, j’ai pu observer que même si l’agitation restait assez présente, je commençais à prendre une certaine distance avec l’activité mentale. En particulier, avec toutes ces pensées qui me submergeaient en permanence. J’ai alors commencé à developper ma capacité à ne plus alimenter mes pensées mais à les observer, à les accueillir et… à les laisser passer.
Et puis, j’ai testé et pratiqué d’autres types de méditations, des méditations guidées disponibles via des application telles que petit bambou ou les antisèches du bonheur. Et là, j’ai été confrontée à un autre type de difficulté, un autre type de phénomène que je n’expliquais pas. Le phénomène de la conscience qui « part ». Très concrètement, je commençais à méditer en restant bien consciente de la voix qui guidait la méditation. Et à un moment donné, je ne sais pas par quel « tour de passe passe », je basculais dans un ailleurs. J’avais comme une absence. Et ce phénomène était d’autant plus interpellant que cette absence se terminait précisément quelques instants avant la fin de la méditation guidée. Comme si une part de moi était bien à l’écoute de la voix guidant la méditation sans que je puisse pour autant me rappeler le script de la méditation. Lorsque ma conscience « revenait », je ne me rappelait de rien, je ne savais pas ce qui s’était passé. Je savais juste que je n’avais pas dormi – car j’étais bien restée dans ma posture de méditante assise sur son zaffu (position dans laquelle il est assez difficile de basculer dans le sommeil sans se réveiller aussitôt).
Et puis, j’ai découvert la méditation du coeur au travers un week-end d’initiation. Et là j’ai senti directement que l’approche proposée était d’un autre type. Le formateur présentait cette approche méditative comme une approche permettant de faire des prises de conscience, d’émanciper sa propre conscience. J’ai alors saisi que c’était ce qui m’avait cruellement manqué dans les approches que j’avais suivies jusque là. Mon âme avait besoin que je commence à dialoguer avec elle, et cela passe inévitablement par la prise de conscience. Car développer la connexion à son âme, retrouver son identité profonde, c’est une véritable expansion ou ouverture de la conscience. Et les prises de conscience sont les petits pas qui mènent les uns après les autres vers cette « première » expansion de conscience qu’est la réalité de l’âme.
Par ailleurs, cette pratique m’a également permis de mieux comprendre ce phénomène d’agitation, d’impatience et de peur qui surgissait régulièrement lors de mes méditations. En effet, le formateur présentait également cette approche comme permettant de devenir conscient de soi, c’est à dire de toutes les forces et les informations dont nous sommes constitués. En particulier, il mettait en évidence les mécanismes et les structures de résistances présentes dans le psychisme humain. La résistance étant définie comme empêcheur ou frein à l’évolution, au changement. J’ai alors, pour la première fois, eu un éclairage pertinent potentiel sur l’agitation perpétuelle qui m’habitait lorsque je méditais. Il s’agit bel et bien de résistances intérieures tentant de m’empêcher d’évoluer spirituellement.
La découverte de la méditation du coeur et sa pratique ont constitué pour moi une véritable révélation. Depuis lors, je pratique régulièrement et cela m’a permis d’appréhender mes fonctionnement psychiques incluant les structures de résistances qui me sont propres, de mettre en lumière mes blessures, d’entamer ce que l’on appelle le « travail de l’ombre » mais aussi de prendre conscience de mes dons et de développer certaines de mes capacités. Cela m’a permis de me familiariser avec le langage symbolique et également de développer des liens avec d’autres parts/plans de mon intériorité.
Je ne sais pas ce que la vie me réserve et peut-être qu’elle me proposera d’expérimenter d’autres approches ou peut-être de créer ma propre approche. Mais ce que je sais c’est qu’aujourd’hui la méditation du coeur est devenue un véritable pilier pour la cheminante que je suis.
Aussi, je remercie la Vie d’avoir placé sur mon chemin cette approche. Et bien sûr, j’envoie de douces pensées de gratitude à l’être qui me l’a transmise 💫
Avec tout mon amour - Nylou
Photo libre de droit – pexels.com
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